En France, la politique de vaccination est élaborée par le ministère de la Santé. C’est en particulier la Commission technique des vaccinations (CTV) de la Haute Autorité de Santé (HAS) qui est chargée de proposer des recommandations concernant les vaccinations et des adaptations pour la mise à jour du calendrier vaccinal.
Elle précise les modalités de réalisation des vaccinations : généralisation de la vaccination ou ciblage de populations à risque, âge de la vaccination, nombre de doses, périodicité des rappels…
Dans le cadre des relations sexuelles, différentes infections peuvent être prévenues par la vaccination :
Infection à Papillomavirus Humain
Le Human Papillomavirus (HPV) est l’une des infections sexuellement transmissibles les plus répandues, chez les femmes mais aussi les hommes : environ 70 à 80% de la population sexuellement active sera en contact avec ce virus au cours de sa vie sexuelle.
Les infections par les HPV sont le plus souvent sans aucun symptôme. Dans la plupart des cas, le virus s’élimine naturellement en un à deux ans et l’infection n’a aucune conséquence sur la santé. Dans certains cas, des condylomes (verrues génitales) peuvent apparaître. L’infection persistante par les HPV est rare (moins de 10% des cas), mais elle peut entraîner, la formation de lésions au niveau du col de l’utérus : on parle alors de lésions « précancéreuses ». Pour certains HPV, appelés HPV à haut risque, ces lésions peuvent évoluer vers un cancer en dix à vingt ans.
La prévention du cancer du col de l’utérus repose sur la vaccination qui diminue les risques d’infection, ainsi que sur le dépistage par frottis qui permet d’identifier les lésions précancéreuses induites par les HPV.
Hépatite B :
L’hépatite B est une infection du foie causée par le virus de l’hépatite B (VHB). Ce virus se transmet par le sang, par les sécrétions vaginales et le sperme. La contamination est possible par :
- pénétration buccale, vaginale ou anale non protégée par un préservatif ;
- le partage d’objets de toilette (brosses à dents, coupe-ongles, rasoirs…), parce qu’ils peuvent contenir des gouttelettes de sang ;
- le partage de seringue contaminée chez les usager.e.s de drogues ;
- la réalisation d’un tatouage ou d’un piercing avec un matériel non ou mal stérilisé...
L’efficacité du vaccin à réduire le nombre de cas d’hépatite B et ses complications, en particulier les cancers du foie, a été démontrée dans les pays touchés par la maladie, où le nombre de cas a très nettement diminué.
La vaccination des nourrissons, des adolescent.e.s non vacciné.e.s dans l’enfance et des adultes ayant des risques d’exposition devrait permettre de faire disparaitre cette infection grave.
Hépatite A :
L’hépatite A est une infection du foie provoquée par un virus. La transmission de la maladie s’effectue essentiellement à partir du virus présent dans les selles des personnes infectées. Elle peut se faire directement au contact d’une personne infectée, le plus souvent par l’intermédiaire des mains ou de pratiques bucco-anales, mais aussi de manière indirecte par la consommation d’eau (de boissons) ou d’aliments contaminés (crudités, coquillages, par exemple).
Le vaccin contre l’hépatite A reste un des moyens les plus efficaces pour combattre cette maladie. Il est accessible gratuitement uniquement dans les CeGIDD ainsi que dans les centres de vaccination auprès de certains publics à forts risques d’exposition, notamment les personnes voyageant dans des pays où la salubrité de l’eau et des aliments est peu ou mal contrôlée.
Méningocoque
Les infections à méningocoques sont dues à une bactérie. La contamination se produit par des contacts proches et prolongés avec une personne porteuse du germe. Cette bactérie se transmet, par exemple, par la toux ou les postillons. Les formes les plus graves des infections à méningocoques sont les méningites et les septicémies.
La vaccination est recommandée jusqu’à l’âge de 24 ans.
Certaines personnes exposées à un risque élevé d’infection invasive à méningocoques (IIM) doivent être vaccinées :
- personnes ayant une immunité affaiblie ;
- personnes ayant été en contact avec une personne présentant une IMM ;
- personnels de laboratoire de recherche travaillant sur le méningocoque ;
- personnes voyageant dans d’autres pays, dans certaines conditions ;
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